Il y a environ cinq ans, je passais un week-end à Londres avec ma femme. Nous nous promenions dans le quartier branché de Brick Lane, avec ses nombreux arts de la rue et ses graffitis. Je n’étais plus venu ici depuis environ 30 ans. A l’époque, j’étais à pied, maintenant, j’étais en fauteuil roulant. Beaucoup de choses ont changé au cours de ces trente années. A la fois dans Brick Lane, et dans ma vie. J’ai toujours aimé visiter les villes, mais en fauteuil roulant, ce n’est pas évident. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, à Londres, je suis passé à plusieurs reprises devant de jolis magasins où un autocollant accroché à la vitrine me rappelait qu’une rampe était disponible pour les fauteuils roulants. Souvent, une sonnette était collée à côté de l’autocollant pour avertir le vendeur qu’un fauteuil roulant se présentait à la porte. Il suffisait de sonner, et quelqu’un arrivait avec une rampe portable et pliante. Je me suis dit qu’ils pourraient en apprendre quelque chose à Bruxelles. Après de nombreuses frustrations dans ma ville, ce fut une révélation de voir une solution aussi simple. Saviez-vous qu’il y a environ cent cinquante mille utilisateurs permanents de fauteuils roulants en Belgique ? C’est un peu plus que la population de la Ville de Bruxelles. Ajoutez à cela les nombreux utilisateurs temporaires (accident, maladie, etc.), et vous obtenez beaucoup de frustration. Je me disais qu’il était donc temps de proposer une solution simple à Bruxelles également. Kinumai était né.